Infos du CA de SUdF
Encore plus scandaleux !! Lettre aux ministres ...
Paris, le 14 décembre 2007
Pierre CARLI, Marc GIROUD, Patrick GOLDSTEIN, Patrick PELLOUX
Membres du comité quadripartite sur le secours à personne
à
Mme Michèle ALLIOT-MARIE
Ministre de l'Intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales
Mme Roselyne BACHELOT-NARQUIN
Ministre de la Santé, de la jeunesse et des sports
Mesdames les Ministres,
Avec la dernière émission d’Envoyé spécial, magazine d’information de la chaîne du service public France 2, le bombardement médiatique anti-hôpital a repris ; et d'une façon encore plus scandaleuse !
Nous pensions terminées ces actions violentes et nous avions, conformément à la demande du Président de la République, engagé sous votre autorité, un travail constructif visant à l’amélioration consensuelle de nos organisations et de nos pratiques.
Ce n’était pas sans mal que nous avions fait taire, au sein de notre profession blessée, la colère ressentie par chacun face aux attaques injustes et ignobles de la FNSP dont nos services avaient été la cible.
Cette nouvelle offensive médiatique - à l'évidence orchestrée - intervient alors que la concertation quadripartite Ddsc-Dhos-Sdis-Samu débute. C’est donc une véritable provocation. La confiance naissante est ainsi brisée net. Nous en sommes, naturellement, atterrés. Les conditions d’une loyale concertation ont été délibérément rompues. Les innombrables messages que nous avons reçus au cours de la nuit nous interdisent de poursuivre la démarche comme s’il ne s’était rien passé. Pour les professionnels de l’urgence, médecins, infirmiers, ambulanciers, permanenciers, la violence des propos et des images engendre un sentiment d’incompréhension, d’injustice, de découragement, d’écoeurement... Ils attendent de nous, leurs représentants nationaux, que nous réparions le mal qui leur a été fait, voire, pour les plus profondément ulcérés, que nous les « vengions ». Ils n’attendent plus de nous que nous discutions. Ils n’ont plus aucune confiance dans ceux que nous nous devons de considérer comme nos partenaires. Ils nous font savoir que, si nous voulons des histoires de chasse pour répondre à celles qui ont été mises en scène pour servir les thèses de la FNSP, ils en ont des placards remplis qu’ils ne demandent qu’à nous ouvrir ! Ne pas réagir face à l’« instruction à charge » conduite au cours de l’émission serait en reconnaître le bien fondé.
Ainsi, au lieu de nous diriger sereinement vers la poursuite des discussions constructives engagées sous vos auspices, nous allons droit vers une rupture dont on peut se demander si elle n’est pas l’objectif de la FNSP depuis le début.
Il reste cependant une issue.
Nous voulons bien, à nouveau, parce que nous croyons aux vertus du dialogue et que nous répugnons à la violence sous quelque forme que ce soit, faire preuve de bonne volonté et continuer sur le chemin indiqué, sans répondre aux provocations.
Mais il y a, à cela, deux conditions :
Pierre CARLI
Marc GIROUD, Président de Samu de France
Patrick GOLDSTEIN, Président de la Société Française de Médecine d’Urgence
Patrick PELLOUX, Président de l’Association des Médecins Urgentistes de France
Pierre CARLI, Marc GIROUD, Patrick GOLDSTEIN, Patrick PELLOUX
Membres du comité quadripartite sur le secours à personne
à
Mme Michèle ALLIOT-MARIE
Ministre de l'Intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales
Mme Roselyne BACHELOT-NARQUIN
Ministre de la Santé, de la jeunesse et des sports
Mesdames les Ministres,
Avec la dernière émission d’Envoyé spécial, magazine d’information de la chaîne du service public France 2, le bombardement médiatique anti-hôpital a repris ; et d'une façon encore plus scandaleuse !
Nous pensions terminées ces actions violentes et nous avions, conformément à la demande du Président de la République, engagé sous votre autorité, un travail constructif visant à l’amélioration consensuelle de nos organisations et de nos pratiques.
Ce n’était pas sans mal que nous avions fait taire, au sein de notre profession blessée, la colère ressentie par chacun face aux attaques injustes et ignobles de la FNSP dont nos services avaient été la cible.
Cette nouvelle offensive médiatique - à l'évidence orchestrée - intervient alors que la concertation quadripartite Ddsc-Dhos-Sdis-Samu débute. C’est donc une véritable provocation. La confiance naissante est ainsi brisée net. Nous en sommes, naturellement, atterrés. Les conditions d’une loyale concertation ont été délibérément rompues. Les innombrables messages que nous avons reçus au cours de la nuit nous interdisent de poursuivre la démarche comme s’il ne s’était rien passé. Pour les professionnels de l’urgence, médecins, infirmiers, ambulanciers, permanenciers, la violence des propos et des images engendre un sentiment d’incompréhension, d’injustice, de découragement, d’écoeurement... Ils attendent de nous, leurs représentants nationaux, que nous réparions le mal qui leur a été fait, voire, pour les plus profondément ulcérés, que nous les « vengions ». Ils n’attendent plus de nous que nous discutions. Ils n’ont plus aucune confiance dans ceux que nous nous devons de considérer comme nos partenaires. Ils nous font savoir que, si nous voulons des histoires de chasse pour répondre à celles qui ont été mises en scène pour servir les thèses de la FNSP, ils en ont des placards remplis qu’ils ne demandent qu’à nous ouvrir ! Ne pas réagir face à l’« instruction à charge » conduite au cours de l’émission serait en reconnaître le bien fondé.
Ainsi, au lieu de nous diriger sereinement vers la poursuite des discussions constructives engagées sous vos auspices, nous allons droit vers une rupture dont on peut se demander si elle n’est pas l’objectif de la FNSP depuis le début.
Il reste cependant une issue.
Nous voulons bien, à nouveau, parce que nous croyons aux vertus du dialogue et que nous répugnons à la violence sous quelque forme que ce soit, faire preuve de bonne volonté et continuer sur le chemin indiqué, sans répondre aux provocations.
Mais il y a, à cela, deux conditions :
- Premièrement, que la campagne médiatique de la FNSP dirigée contre le Samu fasse l’objet d’une condamnation officielle de vos deux ministères,
- Deuxièmement, que nous trouvions, tous ensemble, une façon de corriger la désinformation médiatique dont le système d’urgence français est victime ; car cette entreprise de démolition est contraire à l’intérêt des malades et des blessés pris en charge par nos services.
Pierre CARLI
Marc GIROUD, Président de Samu de France
Patrick GOLDSTEIN, Président de la Société Française de Médecine d’Urgence
Patrick PELLOUX, Président de l’Association des Médecins Urgentistes de France
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