Communiqués de Presse
Cette page regroupe les communiqués de SUdF.
Communiqué de presse : Alerte rouge pour la semaine du double pont du Jour de l'An
Dans la France entière, les Samu rencontrent des difficultés qui risquent de devenir insurmontables dans les prochains jours si les tendances constatées étaient confirmées et si aucune mesure corrective n'était prise.
Les Samu rencontrent des difficultés croissantes pour orienter en réanimation les patients qui le nécessitent. La cause semble être la fermeture de nombreux lits de réanimation, tandis que la demande reste à un niveau habituel pour cette époque de l'année (avec notamment de nombreuses décompensations de pathologies cardio-respiratoires chez des personnes âgées).
D'autre part, ce week-end, pendant les heures de permanence des soins, les délais d'intervention des médecins de garde ont été particulièrement longs (couramment, plusieurs heures de délai, avec, par endroits et par moments, des délais devenant inchiffrables et totalement imprévisibles).
En deuxième partie de la semaine dernière (au cours du "pont" entre le jour de Noël et le week-end), de nombreux généralistes étant partis en congés sans avoir prévu de remplaçant, les Samu ont reçu, pendant les heures ouvrables, de très nombreux appels au 15 pour des pathologies courantes ordinairement prises en charge par le médecin traitant.
La très forte charge de travail à laquelle sont ainsi soumises les structures hospitalières d'urgence est susceptible de multiplier les risques d'erreurs humaines.
Surtout, l'impossibilité matérielle de trouver dans des délais acceptables la solution adaptée à chaque cas conduit immanquablement à des prises de risques :
Président de Samu de France
Les Samu rencontrent des difficultés croissantes pour orienter en réanimation les patients qui le nécessitent. La cause semble être la fermeture de nombreux lits de réanimation, tandis que la demande reste à un niveau habituel pour cette époque de l'année (avec notamment de nombreuses décompensations de pathologies cardio-respiratoires chez des personnes âgées).
D'autre part, ce week-end, pendant les heures de permanence des soins, les délais d'intervention des médecins de garde ont été particulièrement longs (couramment, plusieurs heures de délai, avec, par endroits et par moments, des délais devenant inchiffrables et totalement imprévisibles).
En deuxième partie de la semaine dernière (au cours du "pont" entre le jour de Noël et le week-end), de nombreux généralistes étant partis en congés sans avoir prévu de remplaçant, les Samu ont reçu, pendant les heures ouvrables, de très nombreux appels au 15 pour des pathologies courantes ordinairement prises en charge par le médecin traitant.
La très forte charge de travail à laquelle sont ainsi soumises les structures hospitalières d'urgence est susceptible de multiplier les risques d'erreurs humaines.
Surtout, l'impossibilité matérielle de trouver dans des délais acceptables la solution adaptée à chaque cas conduit immanquablement à des prises de risques :
- tel patient qui n'aura pas pu bénéficier de la visite du médecin de garde, comme cela aurait été souhaitable, verra sa situation se compliquer avec des conséquences qui ne seront pas nécessairement simples à corriger par une hospitalisation en catastrophe
- tel autre patient que l'on aurait, en d'autres temps, rapidement adressé en réanimation et qui sera, faute de place ou pendant la très longue recherche d’une place, resté en observation prolongée aux urgences, pourra se dégrader sans que cela soit constaté et pris en charge à temps par un personnel débordé et œuvrant dans un service mal préparé et insuffisamment équipé pour ce type de patient...
- la réouverture des lits de réanimation qui ont été fermés tout à fait à tort pendant cette période de forte activité saisonnière
- un appel des préfets et des présidents de l'Ordre des médecins aux médecins généralistes afin qu'ils assurent leur obligation de continuité des soins (un médecin partant en congés doit préalablement prendre contact avec un confrère, s'assurer que celui-ci pourra prendre en charge ses patients urgents et indiquer sur son répondeur téléphonique les coordonnées de ce confrère ; et pas se contenter de laisser sur son répondeur téléphonique un message recommandant l'appel au 15, qui ne doit pas devenir un recours ordinaire, mais rester l'ultime recours pour les situations les plus graves ou celles dans lesquelles il existe un doute sur la gravité potentielle)
- le renforcement des Samu - Centres 15 pendant les ponts.
Président de Samu de France
Elément joint
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