Communiqués de Presse
Cette page regroupe les communiqués de SUdF.
CP - Rapport d’étape, à l’occasion de la mise en place d’un nouveau gouvernement
Rapport d’étape de Samu-Urgences de France, le 14 novembre 2010, à l’occasion de la mise en place d’un nouveau gouvernement.
Samu-Urgences de France prend acte des avancées obtenues de 2007 à 2010, Roselyne Bachelot étant Ministre de la Santé.
En dépit de ces avancées qu’il convient de souligner, il reste beaucoup à faire.
Qu'attend Samu-Urgences de France du Ministre chargé de la Santé pour 2010-2012 ?
Samu-Urgences de France prend acte des avancées obtenues de 2007 à 2010, Roselyne Bachelot étant Ministre de la Santé.
- La création du CNUH (réclamée depuis des années) dote la Santé d'un instrument majeur pour améliorer le service rendu aux patients, dans une démarche concertée entre les principaux acteurs.
- La création de l’ASIP Santé offre de réelles perspectives de progrès pour les systèmes d’information et, plus largement, pour les organisations contribuant à l'urgence.
- Un grand pas a été fait vers la création d’un DES de médecine d'urgence qui est un objectif majeur pour la discipline.
- La gestion active de la pandémie par la Ministre, la DGS et la DGOS a fait progresser les concepts et les outils pour les futures crises sanitaires.
- La gestion par la Ministre et la DGOS des dysfonctionnements pendant les périodes, tant redoutées, des congés d'été et des fêtes de fin d’année aide à mieux anticiper les difficultés de ces périodes toujours difficiles.
- L'engagement d'un programme de modernisation des Samu et de développement de la régulation médicale, contribue utilement (bien que d’une façon encore incomplète) à la mise en réseau des urgences et à la coordination ville-hôpital.
- La promotion (attendue depuis des décennies) des fonctions d'assistants de régulation médicale corrige (certes d'une façon encore imparfaite et qui reste à compléter) une lacune de l'organisation française de l'aide médicale urgente.
- La gestion par la Ministre et la DGOS de la coordination Samu-Pompiers-Ambulanciers a facilité la production d'un référentiel commun pour le secours à personne et l'aide médicale urgente, ce qui constitue non seulement un instrument immédiatement utilisable (bien qu'encore imparfait) mais aussi une réelle dynamique de progrès continu.
- La présence personnelle de la Ministre aux côtés des professionnels de l'urgence frappés très durement et de façon répétée par des accidents a non seulement été un chaleureux réconfort dans des épreuves humainement tragiques, mais elle a aussi marqué la reconnaissance de la Nation à l'égard de celles et ceux qui assurent sa sécurité dans le domaine de la santé jusque-là laissé à l'écart des dispositifs officiels.
- Les interventions de la Ministre sur le terrain à l'occasion de nombreuses visites ainsi qu'aux congrès annuels de la Société française de médecine d'urgence (Sfmu) a marqué le soutien des autorités à la discipline et aux professionnels qui y consacrent toute leur énergie et qui ont choisi de s'engager dans la démarche d'amélioration continue de la recherche et de la formation, indispensables à la qualité et à la sécurité de la médecine d'urgence au service des patients.
En dépit de ces avancées qu’il convient de souligner, il reste beaucoup à faire.
Qu'attend Samu-Urgences de France du Ministre chargé de la Santé pour 2010-2012 ?
- La création, en lien avec le Ministère de l'enseignement supérieur, du DES de médecine d'urgence.
- La mise en place d'une politique garantissant aux professionnels de l'urgence l'indispensable accès à la formation continue.
- La mise en place d'une politique assurant, de façon durable, l’attractivité de la médecine d’urgence.
- La mise en place d'une politique de mise à niveau des moyens humains des structures d'urgence : régulation médicale, Smur, urgences.
- La recherche de solutions pour que soit assurée 24H/24 de façon efficace et adaptée la prise en charge des demandes de soins non programmés relevant de la continuité des soins de ville ou de la permanence des soins ambulatoires.
- La poursuite de la modernisation et du renforcement des Samu.
- La consolidation du maillage territorial par les Smur et les HéliSmur, ainsi que le développement des Médecins Correspondants Samu apportant, dans les secteurs les plus isolés, les premiers soins médicaux en attendant le Smur.
- La mise en place d'une démarche volontaire de gestion active, efficace et rapide de la prise en charge des patients en aval des urgences hospitalières.
- La mise en place d'indicateurs pertinents de gestion de l'aval des urgences (ex : nombre de lits dans les couloirs, DMS en UHCD, pourcentage de transferts) dans les critères de jugement du fonctionnement global d'un établissement de santé participant au réseau des urgences.
- La mise en place d'une politique garantissant la pérennité du financement des soins d'urgence et valorisant financièrement les parcours de patients polypathologiques, souvent âgés, aujourd'hui quelque peu oubliés des gestionnaires hospitaliers soumis aux impitoyables exigences de la concurrence.
- Le pilotage national des ARS par des règles générales et des principes d'action, afin que la France ne devienne pas, suite à un concours de fausses-bonnes idées entre les différentes régions et à une course effrénée à l'économie à courte vue, un patchwork d'organisations régionales plus brillantes et originales les unes que les autres, mais inégalitaires autant qu'inefficaces dans les situations d'urgence.
Elément joint
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