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CP - ARS Ile de France et PDSH
Samu-Urgences de France est, à sa demande, associé depuis septembre à la concertation conduite par l'ARS-Ile-de-France sur la permanence des soins hospitalière (PDSH).
Pour construire sa position sur ce sujet difficile, Samu-Urgences de France a mis en place une conférence régionale des Urgentistes d’Ile-de-France.
Les points essentiels élaborés par les groupes de travail de cette conférence au sujet de la PDSH sont, à ce stade, les suivants :
1- La situation actuelle de la PDSH en IdF n’est pas entièrement satisfaisante et mérite d’être améliorée
2- Toute restructuration de la PDSH impacte directement l’organisation des urgences : les solutions sont donc à trouver avec, notamment, les urgentistes
3- L’enveloppe budgétaire PDSH doit être dédiée uniquement à ce qui relève de la PDSH (et pas aux primes à l’installation)
4- Il n’y a pas d’économie à faire sur la PDSH mais, sur la base d’une analyse rationnelle, une redistribution plus opérationnelle des ressources
5- Une charte de fonctionnement de la PDSH est indispensable, avec une définition des missions et responsabilités de chaque structure
a. structures têtes de pont
b. autres structures en fonction des plateaux techniques mobilisables
c. définition des relations entre les structures d’urgences
d. restructuration limitée à la nuit profonde
6- Des critères doivent présider à la définition des structures têtes de pont :
a. pas moins de 1 par 500 à 600 000 habitants
b. distances, en grande couronne, à prendre en compte
7- Des critères doivent définir l’accès à l’imagerie
a. accès au Scanner H24 pour toutes les SAU concernées par la restructuration (pas de grande garde de scanner)
b. indications d’imagerie posées par les urgentistes selon un référentiel commun (pas de refus d’imagerie lié aux organisations d’astreintes)
c. télétransmission efficace H 24
d. délais d’interprétation d’imagerie adaptés (charte)
8- Des critères doivent définir l’accès à la chirurgie
a. maintien de l’offre en demi-garde et les journées de WE sur tous les sites chirurgicaux pour l’urgence chirurgicale et la continuité des soins
b. en nuit profonde : grande garde d’intervention chirurgicale (? grande garde d’avis chirurgical)
c. différentier chirurgie orthopédique et viscérale (la viscérale nécessite un accès plus rapide)
d. pour les hôpitaux ayant de la chirurgie viscérale hors tête de pont : maintien des astreintes effectives en nuit profonde pour l’urgence chirurgicale viscérale immédiate, l’avis à donner ou la continuité des soins
9- Les décisions de transfert doivent être codifiées
a. communications séniorisées
b. obligation de prise en charge par la structure référente
c. transfert = admission (pas d’aller-retour pour avis ou examen)
d. procédures en cas de saturation de la tête de pont
e. « retour rapide » (en 24 ou 48h) pour limiter le recours à l’établissement référent à ce qui est indispensable
10-Les filières de soins doivent être bien définies
a. ne pas casser ce qui marche (ex : certaines filières polytraumatisés, syndromes coronariens, neurovasculaire…)
b. ne pas reproduire l’exemple de filières qui dysfonctionnent (neurochirurgie par ex.)
c. lisibilité et pertinence des filières
d. évaluation des filières
11- La gestion de l’aval des urgences doit être organisée
a. implication de l’établissement (la recherche de place n’est pas le rôle de l’urgentiste, mais de l’établissement)
b. indicateurs « taux de patients couloirs » et « délais d’hospitalisation après décision d’admission»
12-La pédiatrie doit faire l’objet de mesures spécifiques
a. maintien des radiologues H24 pour l’urgence pédiatrique (échographie)
b. maintien de la capacité à mobiliser un chirurgien viscéral en nuit profonde
c. anticipation des problèmes d’aval en période épidémique
13-Les SAMU et SMUR doivent faire l’objet de mesures spécifiques
a. sécurisation du maillage SMUR actuel
b. renforcement des équipes SMUR, à évaluer en fonction des restructurations
i. sécurisation de la disponibilité des SMUR pour le primaire
ii. attention aux fausses bonnes idées (ex : recours au SDIS paramedicalisé)
c. recensement des défauts MIGAC, enveloppe à réactualiser en fonction des coûts réels
d. sécurisation des financements MIGAC : enveloppes fléchées et suivi de l’affectation
14-Analyse et suivi du fonctionnement et des dysfonctionnements « au fil de l’eau » par l’ARS
a. registre des refus d’admission
b. registre des refus liés aux astreintes
c. suivi des circuits et des délais de prises en charge des pathologies concernées par la restructuration
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Pour construire sa position sur ce sujet difficile, Samu-Urgences de France a mis en place une conférence régionale des Urgentistes d’Ile-de-France.
Les points essentiels élaborés par les groupes de travail de cette conférence au sujet de la PDSH sont, à ce stade, les suivants :
1- La situation actuelle de la PDSH en IdF n’est pas entièrement satisfaisante et mérite d’être améliorée
2- Toute restructuration de la PDSH impacte directement l’organisation des urgences : les solutions sont donc à trouver avec, notamment, les urgentistes
3- L’enveloppe budgétaire PDSH doit être dédiée uniquement à ce qui relève de la PDSH (et pas aux primes à l’installation)
4- Il n’y a pas d’économie à faire sur la PDSH mais, sur la base d’une analyse rationnelle, une redistribution plus opérationnelle des ressources
5- Une charte de fonctionnement de la PDSH est indispensable, avec une définition des missions et responsabilités de chaque structure
a. structures têtes de pont
b. autres structures en fonction des plateaux techniques mobilisables
c. définition des relations entre les structures d’urgences
d. restructuration limitée à la nuit profonde
6- Des critères doivent présider à la définition des structures têtes de pont :
a. pas moins de 1 par 500 à 600 000 habitants
b. distances, en grande couronne, à prendre en compte
7- Des critères doivent définir l’accès à l’imagerie
a. accès au Scanner H24 pour toutes les SAU concernées par la restructuration (pas de grande garde de scanner)
b. indications d’imagerie posées par les urgentistes selon un référentiel commun (pas de refus d’imagerie lié aux organisations d’astreintes)
c. télétransmission efficace H 24
d. délais d’interprétation d’imagerie adaptés (charte)
8- Des critères doivent définir l’accès à la chirurgie
a. maintien de l’offre en demi-garde et les journées de WE sur tous les sites chirurgicaux pour l’urgence chirurgicale et la continuité des soins
b. en nuit profonde : grande garde d’intervention chirurgicale (? grande garde d’avis chirurgical)
c. différentier chirurgie orthopédique et viscérale (la viscérale nécessite un accès plus rapide)
d. pour les hôpitaux ayant de la chirurgie viscérale hors tête de pont : maintien des astreintes effectives en nuit profonde pour l’urgence chirurgicale viscérale immédiate, l’avis à donner ou la continuité des soins
9- Les décisions de transfert doivent être codifiées
a. communications séniorisées
b. obligation de prise en charge par la structure référente
c. transfert = admission (pas d’aller-retour pour avis ou examen)
d. procédures en cas de saturation de la tête de pont
e. « retour rapide » (en 24 ou 48h) pour limiter le recours à l’établissement référent à ce qui est indispensable
10-Les filières de soins doivent être bien définies
a. ne pas casser ce qui marche (ex : certaines filières polytraumatisés, syndromes coronariens, neurovasculaire…)
b. ne pas reproduire l’exemple de filières qui dysfonctionnent (neurochirurgie par ex.)
c. lisibilité et pertinence des filières
d. évaluation des filières
11- La gestion de l’aval des urgences doit être organisée
a. implication de l’établissement (la recherche de place n’est pas le rôle de l’urgentiste, mais de l’établissement)
b. indicateurs « taux de patients couloirs » et « délais d’hospitalisation après décision d’admission»
12-La pédiatrie doit faire l’objet de mesures spécifiques
a. maintien des radiologues H24 pour l’urgence pédiatrique (échographie)
b. maintien de la capacité à mobiliser un chirurgien viscéral en nuit profonde
c. anticipation des problèmes d’aval en période épidémique
13-Les SAMU et SMUR doivent faire l’objet de mesures spécifiques
a. sécurisation du maillage SMUR actuel
b. renforcement des équipes SMUR, à évaluer en fonction des restructurations
i. sécurisation de la disponibilité des SMUR pour le primaire
ii. attention aux fausses bonnes idées (ex : recours au SDIS paramedicalisé)
c. recensement des défauts MIGAC, enveloppe à réactualiser en fonction des coûts réels
d. sécurisation des financements MIGAC : enveloppes fléchées et suivi de l’affectation
14-Analyse et suivi du fonctionnement et des dysfonctionnements « au fil de l’eau » par l’ARS
a. registre des refus d’admission
b. registre des refus liés aux astreintes
c. suivi des circuits et des délais de prises en charge des pathologies concernées par la restructuration