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CP-SUdF [05/08/2019] : Rencontre avec la DGOS
Samu-Urgences de France a rencontré vendredi dernier 1er août la direction de la DGOS pour faire le point après nos revendications exprimées lors du congrès « Urgences 2019 ».
Sur la crise actuelle des services d’urgence, nous avons fait part de notre inquiétude et de l’absolue nécessité de prendre, avant l’automne, des mesures destinées à diminuer la charge de travail sur les structures de médecine d’urgence. Si des recrutements de personnels médicaux et non médicaux sont incontournables, Samu-Urgences de France estime tout aussi fondamental :
- De résoudre une fois pour toutes la saturation des urgences par une politique volontariste de gestion des lits d’hospitalisation dans chaque établissement de soins en prenant en compte les besoins des services d’urgence ;
- De diminuer rapidement la fréquentation de nos services par une régulation médicale préalable, renforcée, en lien avec nos collègues généralistes.
Nous attendons avec impatience les préconisations de la mission « Mesnier-Carli » auprès de laquelle nous avons eu l’occasion de présenter nos propositions sur l’avenir de l’organisation de la médecine d’urgence. Nous ne comprendrions pas que la parole des professionnels ne soit pas entendue et écoutée.
Concernant la licite revendication des Assistants de Régulation Médicale sur leur salaire, Samu-Urgences de France a obtenu la confirmation de la DGOS sur la reconnaissance salariale de ce nouveau métier, accessible par la formation qui se met en place dès la rentrée dans les dix instituts de formation des ARM et par la validation des acquis d’expérience pour les ARM actuellement en poste. Cette valorisation salariale, déjà discutée lors de nos travaux précédents avec le ministère de la santé, vient confirmer la place centrale de la régulation médicale dans l’organisation des parcours de soins en urgence et le rôle primordial des ARM, à coté des médecins régulateurs.
Sans naïveté, Samu-Urgences de France veut croire, à l’issue des travaux en cours, en une amélioration rapide de nos conditions de travail, dont dépend directement la qualité de prise en charge des malades. Ne pas répondre aux inquiétudes, voire à la colère justifiée des urgentistes, médecins et paramédicaux des services d’urgence, Samu-Centre 15 et Smur, conduira inexorablement et rapidement à un effondrement de notre organisation des urgences médicales avec des conséquences dramatiques sur l’ensemble de notre système de santé.
Fidèle à sa façon de travailler, Samu-Urgence de France continuera sans relâche à porter les arguments des professionnels de la médecine d’urgence auprès des décideurs, des politiques et aussi de nos concitoyens.