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Les organisations nationales représentatives de la médecine d’urgence (Samu-Urgences de France, Collégiale Nationale des Universitaires de Médecine d’Urgence, Société Française de Médecine d’Urgence, Collège National de Médecine d’Urgence) regrettent profondément la teneur du communiqué de presse conjoint du Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Mme Marisol TOURAINE, et du Secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche, M. Thierry MANDON (28 Août 2015) repoussant à la rentrée universitaire 2017, au moins, la réforme du troisième cycle des études médicales, retardant d’autant la création du DES de médecine d’urgence.

Cette évolution est pourtant indispensable pour améliorer la qualité et la sécurité des soins dans les services d’urgences car elle permet aux médecins urgentistes de bénéficier de 2 années supplémentaires d’enseignements et de stages spécialisés au cours de leur internat. Cette décision va aussi à l’encontre des discours portés jusqu’ici et traduit une incapacité à comprendre l’urgence qu’il y a à créer au plus vite ce DES pour améliorer l’attractivité de cette discipline, pourvoir les postes vacants de plus en plus nombreux et maintenant responsables de fermeture de structures d’urgences, et régler la situation ubuesque actuelle où les médecins urgentistes européens sont de fait interdit d’exercice en France, alors même que la médecine d’urgence est devenue une spécialité reconnue dans la Communauté Européenne. Nous demandons, dans l’intérêt des patients comme dans celui des médecins qui les soignent en urgence, la création du DES de médecine d’urgence, indépendamment de la réforme du troisième cycle, dès la rentrée universitaire 2016.