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Discours de Madame BACHELOT-NARQUIN lors du Congrès Urgences 2008
Sous réserve du prononcé
Mesdames et messieurs,
Je suis particulièrement heureuse de me trouver aujourd’hui parmi vous, pour partager, avec vous, la satisfaction que m’inspire la lecture d’une toute récente enquête d’opinion : 91% des Français font « confiance » aux urgences des hôpitaux et au Samu.
Cette confiance, très largement partagée, est fondée sur la qualité d’un service rendu, d’un service irremplaçable.
Tout comme moi, vous savez que cette confiance acquise, pour être préservée, suppose de constants efforts d’adaptation, une attention scrupuleuse aux attentes de nos concitoyens.
La rénovation constante de l’organisation de la médecine d’urgence explique l’exceptionnelle qualité du service rendu.
Dans le cadre du Plan Urgences 2003-2007, 500 millions d’euros ont été répartis sur les structures de médecine d’urgence, la prise en charge des personnes âgées aux urgences et les capacités d’hospitalisation en aval des urgences. Le plan a permis la création de 5200 emplois, dont 3000 pour les structures d’urgences (dont plus de 500 postes médicaux) et de 7500 lits et places.
Au total, le plan a permis de professionnaliser et de renforcer les structures de médecine d’urgence et de développer des modalités spécifiques de prise en charge des personnes âgées.
L’ensemble de ces moyens est particulièrement sollicité en période de canicule. Aussi, est-il nécessaire de préparer méticuleusement cette éventualité.
Pour l’essentiel, le dispositif de 2008 reprend les éléments forts de 2007, à savoir :
Les conditions météorologiques de 2007 n’ayant pas entraîné la nécessité de passer aux niveaux d’alerte du plan, une remobilisation particulière est attendue de tous cette année.
En aucun cas, en effet, l’impact de la canicule ne doit compromettre les missions des établissements de santé qui doivent faire face à une situation critique de régulation des urgences hospitalières, sans pour autant déclencher un plan d’urgence (le plan blanc).
La prise en charge des hospitalisations de patients non programmées pose toujours problème. Il est cependant possible, dans un certain nombre de situations, d’activer un ensemble de mesures préventives et maîtrisées qui permettront de faire l’économie du déclenchement du plan blanc : organisation de sorties anticipées, ajout de lits supplémentaires dans des services, organisation de la déprogrammation dans un ordre qualitatif et quantitatif établi, gestion des moyens matériels et humains supplémentaires mobilisés de façon graduée et adaptée à la situation, communication de la situation auprès des médecins libéraux pour contrôler les adressages aux urgences.
La souplesse et la réactivité requises en ces circonstances exceptionnelles, impliquent une coordination optimale de nos moyens.
Dans l’urgence, chacun se trouve à égalité.
C’est pourquoi je veux, conformément au principe de justice qui doit déterminer une politique de santé responsable, favoriser l’accès de tous aux services d’urgence répondant à un besoin réel de proximité.
Je veux que, d’ici deux ans, 90% de la population se trouve à moins de vingt minutes d’une structure d’urgence, ce n’est que 80% aujourd’hui. 625 structures hospitalières assurent les urgences, 101 SAMU et 425 SMUR.
Un tel maillage est exceptionnel. Il peut cependant être renforcé, par une implantation plus harmonieuse des SMUR, notamment.
Les SMUR héliportés devront également être intégrés dans le schéma des urgences. Je voudrais également mentionner les transporteurs sanitaires qui, par leur implication et l’amélioration de leur organisation, participent jour et nuit à la prise en charge en urgence des patients et des blessés.
La prise en charge en urgence requiert, bien sûr, une coopération très fine avec vos partenaires de la sécurité civile.
Ainsi, vous avez accepté de vous réunir au sein d’un comité quadripartite sur le secours à personne et les urgences médicales. Ce comité, installé en novembre dernier, avait pour objectif d’élaborer des préconisations en vue d’améliorer les coordinations fonctionnelles entre les missions de secours à personne et la prise en charge des urgences médicales.
Vous nous remettrez, à Michèle Alliot-Marie et moi-même, ce document commun dans les semaines qui viennent.
Je sais quel investissement ce travail vous a demandé.
Confronter ses pratiques, cela ne va jamais de soi.
Vous avez bien voulu vous livrer à cet exercice difficile, oser le faire. Je suis fière d’être votre ministre.
C’est bien, en effet, votre exigence, votre souci constant d’améliorer la qualité du service que vous assurez qui fondent la confiance légitime, nécessaire, méritée, que les Français vous portent.
Je vous remercie.
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Mesdames et messieurs,
Je suis particulièrement heureuse de me trouver aujourd’hui parmi vous, pour partager, avec vous, la satisfaction que m’inspire la lecture d’une toute récente enquête d’opinion : 91% des Français font « confiance » aux urgences des hôpitaux et au Samu.
Cette confiance, très largement partagée, est fondée sur la qualité d’un service rendu, d’un service irremplaçable.
Tout comme moi, vous savez que cette confiance acquise, pour être préservée, suppose de constants efforts d’adaptation, une attention scrupuleuse aux attentes de nos concitoyens.
La rénovation constante de l’organisation de la médecine d’urgence explique l’exceptionnelle qualité du service rendu.
Dans le cadre du Plan Urgences 2003-2007, 500 millions d’euros ont été répartis sur les structures de médecine d’urgence, la prise en charge des personnes âgées aux urgences et les capacités d’hospitalisation en aval des urgences. Le plan a permis la création de 5200 emplois, dont 3000 pour les structures d’urgences (dont plus de 500 postes médicaux) et de 7500 lits et places.
Au total, le plan a permis de professionnaliser et de renforcer les structures de médecine d’urgence et de développer des modalités spécifiques de prise en charge des personnes âgées.
L’ensemble de ces moyens est particulièrement sollicité en période de canicule. Aussi, est-il nécessaire de préparer méticuleusement cette éventualité.
Pour l’essentiel, le dispositif de 2008 reprend les éléments forts de 2007, à savoir :
- des recommandations renforcées pour les travailleurs, les sportifs et les enfants en bas âge ;
- un dispositif de communication revu afin de mieux conseiller les publics en fonction des risques encourus (jeunes et travailleurs d’une part, personnes âgées d’autre part) ;
- un numéro d’information mis en place dès le 1er juin par mon ministère qui est un numéro vert gratuit (0 800 06 66 66) ;
- une sensibilisation particulière des médecins de ville à la question de la permanence des soins en période estivale.
Les conditions météorologiques de 2007 n’ayant pas entraîné la nécessité de passer aux niveaux d’alerte du plan, une remobilisation particulière est attendue de tous cette année.
En aucun cas, en effet, l’impact de la canicule ne doit compromettre les missions des établissements de santé qui doivent faire face à une situation critique de régulation des urgences hospitalières, sans pour autant déclencher un plan d’urgence (le plan blanc).
La prise en charge des hospitalisations de patients non programmées pose toujours problème. Il est cependant possible, dans un certain nombre de situations, d’activer un ensemble de mesures préventives et maîtrisées qui permettront de faire l’économie du déclenchement du plan blanc : organisation de sorties anticipées, ajout de lits supplémentaires dans des services, organisation de la déprogrammation dans un ordre qualitatif et quantitatif établi, gestion des moyens matériels et humains supplémentaires mobilisés de façon graduée et adaptée à la situation, communication de la situation auprès des médecins libéraux pour contrôler les adressages aux urgences.
La souplesse et la réactivité requises en ces circonstances exceptionnelles, impliquent une coordination optimale de nos moyens.
Dans l’urgence, chacun se trouve à égalité.
C’est pourquoi je veux, conformément au principe de justice qui doit déterminer une politique de santé responsable, favoriser l’accès de tous aux services d’urgence répondant à un besoin réel de proximité.
Je veux que, d’ici deux ans, 90% de la population se trouve à moins de vingt minutes d’une structure d’urgence, ce n’est que 80% aujourd’hui. 625 structures hospitalières assurent les urgences, 101 SAMU et 425 SMUR.
Un tel maillage est exceptionnel. Il peut cependant être renforcé, par une implantation plus harmonieuse des SMUR, notamment.
Les SMUR héliportés devront également être intégrés dans le schéma des urgences. Je voudrais également mentionner les transporteurs sanitaires qui, par leur implication et l’amélioration de leur organisation, participent jour et nuit à la prise en charge en urgence des patients et des blessés.
La prise en charge en urgence requiert, bien sûr, une coopération très fine avec vos partenaires de la sécurité civile.
Ainsi, vous avez accepté de vous réunir au sein d’un comité quadripartite sur le secours à personne et les urgences médicales. Ce comité, installé en novembre dernier, avait pour objectif d’élaborer des préconisations en vue d’améliorer les coordinations fonctionnelles entre les missions de secours à personne et la prise en charge des urgences médicales.
Vous nous remettrez, à Michèle Alliot-Marie et moi-même, ce document commun dans les semaines qui viennent.
Je sais quel investissement ce travail vous a demandé.
Confronter ses pratiques, cela ne va jamais de soi.
Vous avez bien voulu vous livrer à cet exercice difficile, oser le faire. Je suis fière d’être votre ministre.
C’est bien, en effet, votre exigence, votre souci constant d’améliorer la qualité du service que vous assurez qui fondent la confiance légitime, nécessaire, méritée, que les Français vous portent.
Je vous remercie.