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FORMATION DES PARAMEDICAUX : LES CONDITIONS DES TRANSFERTS DE COMPETENCES AUX CONSEILS REGIONAUX RESTENT
PARIS, 19 novembre (APM) -
Les conditions des transferts, aux Conseils régionaux de compétences dans le domaine de la santé restent "floues", a estimé jeudi la vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France,
Francine Bavay, lors de la Journée d'automne de l'Union hospitalière régionale d'Ile-de-France (UHRIF).
La loi de décentralisation, publiée en août dernier, "reconnaît aux Conseils régionaux de nouvelles responsabilités en matière de santé" à compter du 1er janvier 2005, a rappelé Francine Bavay.
Ces responsabilités portent sur la définition et la mise en oeuvre de la politique de formation des travailleurs sociaux, médico-sociaux et de santé, sur la présence de deux conseillers régionaux dans la commission exécutive des Agences régionales de l'hospitalisation (ARH) avec voix consultative et sur le financement d'équipements sanitaires dans le cadre d'expérimentations.
Sur la formation professionnelle, la loi a, plus précisément, transféré à la région la compétence pour autoriser et agréer la création des écoles et instituts de formation des professions paramédicales et sages-femmes ainsi que la prise en charge du fonctionnement et de l'équipement de ces établissements et l'attribution d'aides aux étudiants concernés. Mais "le moins que l'on puisse dire est que les conditions de ces transferts de compétences, restent à l'heure actuelle particulièrement floues et complexes", a déploré Francine Bavay. "Le transfert par l'Etat des moyens budgétaires adéquats liés à la décentralisation n'est pas acquis et la dégradation de l'état du secteur sanitaire après plusieurs années de restructurations hospitalières laisse ce secteur en manque cruel de ressources tant financières qu'humaines".
Or, face au manque de personnels dans les domaines sanitaires et sociaux, "la question des formations est fondamentale", a-t-elle souligné. Le Conseil régional organise néanmoins une réunion d'information le 9
décembre sur ces nouvelles compétences, a-t-elle précisé. La Région "se prépare depuis maintenant plusieurs mois et essaie d'anticiper au mieux la situation", a-t-elle rappelé.
Francine Bavay a détaillé à cet égard les actions menées par le Conseil régional en faveur des services hospitaliers d'urgence, les maisons médicales de garde, les unités de soins de longue durée, les services
d'addictologie en milieu hospitalier, les transports sanitaires d'urgence, ainsi que toutes les actions de prévention et d'éducation pour la santé. Le Conseil régional participera par ailleurs à l'élaboration du SROS 3. "Il s'agit d'une opportunité à saisir pour définir des priorités régionales" et pour mettre en place "de nouvelles formes de coopération", a souligné Francine Bavay. Le directeur de l'ARH d'Ile-de-France, Philippe Ritter, a rappelé par la suite que des représentants du Conseil régional participent au comité de
pilotage du SROS. En revanche, les deux élus qui seront, à partir du 1er janvier prochain, membres de la commission exécutive de l'ARH ne sont pas encore connus, a-t-on appris auprès de l'ARH.
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Les conditions des transferts, aux Conseils régionaux de compétences dans le domaine de la santé restent "floues", a estimé jeudi la vice-présidente du Conseil régional d'Ile-de-France,
Francine Bavay, lors de la Journée d'automne de l'Union hospitalière régionale d'Ile-de-France (UHRIF).
La loi de décentralisation, publiée en août dernier, "reconnaît aux Conseils régionaux de nouvelles responsabilités en matière de santé" à compter du 1er janvier 2005, a rappelé Francine Bavay.
Ces responsabilités portent sur la définition et la mise en oeuvre de la politique de formation des travailleurs sociaux, médico-sociaux et de santé, sur la présence de deux conseillers régionaux dans la commission exécutive des Agences régionales de l'hospitalisation (ARH) avec voix consultative et sur le financement d'équipements sanitaires dans le cadre d'expérimentations.
Sur la formation professionnelle, la loi a, plus précisément, transféré à la région la compétence pour autoriser et agréer la création des écoles et instituts de formation des professions paramédicales et sages-femmes ainsi que la prise en charge du fonctionnement et de l'équipement de ces établissements et l'attribution d'aides aux étudiants concernés. Mais "le moins que l'on puisse dire est que les conditions de ces transferts de compétences, restent à l'heure actuelle particulièrement floues et complexes", a déploré Francine Bavay. "Le transfert par l'Etat des moyens budgétaires adéquats liés à la décentralisation n'est pas acquis et la dégradation de l'état du secteur sanitaire après plusieurs années de restructurations hospitalières laisse ce secteur en manque cruel de ressources tant financières qu'humaines".
Or, face au manque de personnels dans les domaines sanitaires et sociaux, "la question des formations est fondamentale", a-t-elle souligné. Le Conseil régional organise néanmoins une réunion d'information le 9
décembre sur ces nouvelles compétences, a-t-elle précisé. La Région "se prépare depuis maintenant plusieurs mois et essaie d'anticiper au mieux la situation", a-t-elle rappelé.
Francine Bavay a détaillé à cet égard les actions menées par le Conseil régional en faveur des services hospitaliers d'urgence, les maisons médicales de garde, les unités de soins de longue durée, les services
d'addictologie en milieu hospitalier, les transports sanitaires d'urgence, ainsi que toutes les actions de prévention et d'éducation pour la santé. Le Conseil régional participera par ailleurs à l'élaboration du SROS 3. "Il s'agit d'une opportunité à saisir pour définir des priorités régionales" et pour mettre en place "de nouvelles formes de coopération", a souligné Francine Bavay. Le directeur de l'ARH d'Ile-de-France, Philippe Ritter, a rappelé par la suite que des représentants du Conseil régional participent au comité de
pilotage du SROS. En revanche, les deux élus qui seront, à partir du 1er janvier prochain, membres de la commission exécutive de l'ARH ne sont pas encore connus, a-t-on appris auprès de l'ARH.