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Parm : intervention de Samu de France auprès du ministère sur la question des postes et du statut des permanenciers
Le 22 décembre, j'ai rencontré le Ministre de la Santé qui m'a confirmé l'intérêt qu'il portait à la double question des permanenciers sur les effectifs et le statut.
Pour accélérer la recherche et la mise en oeuvre de solutions, j'ai synthétisé auprès de la Dhos la position de Samu de France de la façon suivante.
1. Les besoins quantitatifs des Samu en postes de permanenciers sont encore loin d'être satisfaits, en dépit des importants renforcements réalisés dans le cadre du plan urgences. Les délais de décrocher souvent déjà longs en temps ordinaires deviennent inacceptables à la moindre recrudescence de l'activité, comme en ces périodes de congés scolaires (où de nombreux généralistes sont absents) et d'épidémie saisonnière. La création des 100 postes annoncés pour 2007 serait très insuffisante. Le chiffre de 300 qui a été avancé dans nos récents échanges avec le Ministre et la Dhos représente à nos yeux un plancher et pas un plafond à atteindre.
2. Une procédure opérationnelle est susceptible de diminuer l'attente pour les cas les plus graves. La réception de l'appel par un permanencier trieur (analogue de l'infirmier d'accueil et d'orientation aux urgences) doit permettre d'éviter le risque d'un appel grave restant en souffrance. SdF promeut cette pratique.
3. Le suivi systématique des demandes n'ayant pas entraîné une intervention devrait être généralisé. Il nécessite, bien évidemment, de moyens humains.
4. Le cadre B correspond mieux au besoin qualitatif que l'actuel cadre C. Une véritable formation doit, en outre, impérativement être mise en place pour les permanenciers.
5. Les recrutements de futurs permanenciers devraient être faits en cadre B (paramédical ou administratif). SdF agira auprès des permanenciers actuels et de leur représentants pour que le recrutement en cadre B des futurs permanenciers ne soit pas perçu négativement mais, tout au contraire, comme un progrès partiel annonçant un progrès général, dans la mesure où l'on mettra aussitôt un dispositif à l'étude pour le passage en B de l'ensemble des permanenciers en place, selon des critères de niveau de formation initiale et continue et d'ancienneté dans la fonction .
6. Outre ces recrutements sur des postes permanents, il serait utile, d'une façon complémentaire, d'envisager le recrutement et la formation adéquate de personnels auxiliaires qui seraient susceptibles d'être employés comme vacataires dans les moments des pics d'activité, en renfort de l'équipe de permanenciers. Ces personnels pourraient être issus de l'établissement (ex :
secrétaires) ou de l'extérieur (ex : étudiants).
7. La formation initiale et continue. Les travaux sur la formation des permanenciers devraient être repris sans plus attendre.
Marc GIROUD
Président de Samu de France
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Pour accélérer la recherche et la mise en oeuvre de solutions, j'ai synthétisé auprès de la Dhos la position de Samu de France de la façon suivante.
1. Les besoins quantitatifs des Samu en postes de permanenciers sont encore loin d'être satisfaits, en dépit des importants renforcements réalisés dans le cadre du plan urgences. Les délais de décrocher souvent déjà longs en temps ordinaires deviennent inacceptables à la moindre recrudescence de l'activité, comme en ces périodes de congés scolaires (où de nombreux généralistes sont absents) et d'épidémie saisonnière. La création des 100 postes annoncés pour 2007 serait très insuffisante. Le chiffre de 300 qui a été avancé dans nos récents échanges avec le Ministre et la Dhos représente à nos yeux un plancher et pas un plafond à atteindre.
2. Une procédure opérationnelle est susceptible de diminuer l'attente pour les cas les plus graves. La réception de l'appel par un permanencier trieur (analogue de l'infirmier d'accueil et d'orientation aux urgences) doit permettre d'éviter le risque d'un appel grave restant en souffrance. SdF promeut cette pratique.
3. Le suivi systématique des demandes n'ayant pas entraîné une intervention devrait être généralisé. Il nécessite, bien évidemment, de moyens humains.
4. Le cadre B correspond mieux au besoin qualitatif que l'actuel cadre C. Une véritable formation doit, en outre, impérativement être mise en place pour les permanenciers.
5. Les recrutements de futurs permanenciers devraient être faits en cadre B (paramédical ou administratif). SdF agira auprès des permanenciers actuels et de leur représentants pour que le recrutement en cadre B des futurs permanenciers ne soit pas perçu négativement mais, tout au contraire, comme un progrès partiel annonçant un progrès général, dans la mesure où l'on mettra aussitôt un dispositif à l'étude pour le passage en B de l'ensemble des permanenciers en place, selon des critères de niveau de formation initiale et continue et d'ancienneté dans la fonction .
6. Outre ces recrutements sur des postes permanents, il serait utile, d'une façon complémentaire, d'envisager le recrutement et la formation adéquate de personnels auxiliaires qui seraient susceptibles d'être employés comme vacataires dans les moments des pics d'activité, en renfort de l'équipe de permanenciers. Ces personnels pourraient être issus de l'établissement (ex :
secrétaires) ou de l'extérieur (ex : étudiants).
7. La formation initiale et continue. Les travaux sur la formation des permanenciers devraient être repris sans plus attendre.
Marc GIROUD
Président de Samu de France