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Urgentistes et anesthésistes-réanimateurs, mécontents de la première réunion, claquent la porte
Permanence des soins : les urgentistes et anesthésistes-réanimateurs, mécontents de la première réunion, claquent la porte
PARIS, 25 janvier 2008 (APM) - La première réunion sur la permanence des soins à l'hôpital au ministère de la santé a suscité vendredi matin le mécontentement des syndicats de médecins urgentistes et d'anesthésistes-réanimateurs, qui ont claqué la porte et sont allés directement à l'étage où se trouvent les membres du cabinet de la ministre de la santé pour avoir des propositions concrètes.
Comme l'avait annoncé lundi la ministre dans sa lettre adressée aux présidents des cinq syndicats de la Fédération de la permanence des soins hospitalière (FPSH) (cf dépêche APM SNLAL004), un groupe de travail sur la prise en charge des soins non programmés s'est réuni vendredi pour la première fois afin d'établir un état des lieux pour "la mi-mars".
Ce groupe de travail est piloté par Christine d'Autume, adjointe à la directrice de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) et chef de service du pôle "professions de santé et affaires générales", et par Marc Oberlis, sous-directeur à la Dhos en charge des personnels médicaux hospitaliers.
Il rassemble à la fois les syndicats de la FPSH (Amuf, Samu de France, Smarnu, SNPHAR, Symhospriv) et des représentants de la Fédération hospitalière de France (FHF), des conférences hospitalières et des intersyndicats de praticiens.
Pour la FPSH, cette réunion était un "échec total" car le ministère les renvoyait "à des échéances lointaines et à des groupes de travail sans aucune proposition concrète", indique-t-elle dans un communiqué.
"On en a ras la casquette de ces réunions" pour préparer des sous-commissions qui préparent une commission, etc., a commenté à l'APM le président de l'Amuf, Patrick Pelloux.
De même, le président de Samu de France, Marc Giroud, a déploré que ce groupe de travail n'aborde pas directement les préoccupations des acteurs de la permanence des soins, c'est-à-dire la comptabilisation en heures du temps de permanence des soins et la prise en compte de la pénibilité.
Il a également regretté que le groupe de travail soit constitué de deux sous-groupes, "l'un de personnes pressées et l'autre de personnes qui se sentent moins concernées par l'affaire" et qui, pour certaines, ne partagent pas l'inquiétude des acteurs de la permanence des soins.
Les représentants de la Dhos n'ayant pas de mandat pour négocier sur ces points, des membres des syndicats de la FPSH ainsi que de la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) et du Syndical national des pédiatres ont quitté la réunion, après plus de deux heures de discussions, pour tenter d'obtenir des réponses concrètes auprès du cabinet de Roselyne Bachelot.
Sans rendez-vous, cette "vingtaine" de personnes s'est rendue à midi au 4ème étage du ministère pour s'entretenir avec des membres du cabinet, la ministre étant vendredi après-midi à Rennes pour la première réunion d'échanges des états généraux de l'organisation de la santé (Egos).
Les syndicats ont été reçus par deux conseillers de Roselyne Bachelot pendant environ deux heures.
Cette réunion n'a pas abouti à des réponses concrètes mais les organisations syndicales ont indiqué qu'elles attendaient désormais pour lundi matin des propositions, qu'elles viendront chercher au ministère de la santé.
En attendant, le mouvement de grève de la permanence des soins continue, précise la FPSH dans son communiqué.
"Nous ne pouvons pas suspendre le mouvement au motif que des études seront faites", a souligné Marc Giroud, déclarant toutefois qu'il gardait espoir qu'une solution puisse être trouvée à cette situation.
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PARIS, 25 janvier 2008 (APM) - La première réunion sur la permanence des soins à l'hôpital au ministère de la santé a suscité vendredi matin le mécontentement des syndicats de médecins urgentistes et d'anesthésistes-réanimateurs, qui ont claqué la porte et sont allés directement à l'étage où se trouvent les membres du cabinet de la ministre de la santé pour avoir des propositions concrètes.
Comme l'avait annoncé lundi la ministre dans sa lettre adressée aux présidents des cinq syndicats de la Fédération de la permanence des soins hospitalière (FPSH) (cf dépêche APM SNLAL004), un groupe de travail sur la prise en charge des soins non programmés s'est réuni vendredi pour la première fois afin d'établir un état des lieux pour "la mi-mars".
Ce groupe de travail est piloté par Christine d'Autume, adjointe à la directrice de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) et chef de service du pôle "professions de santé et affaires générales", et par Marc Oberlis, sous-directeur à la Dhos en charge des personnels médicaux hospitaliers.
Il rassemble à la fois les syndicats de la FPSH (Amuf, Samu de France, Smarnu, SNPHAR, Symhospriv) et des représentants de la Fédération hospitalière de France (FHF), des conférences hospitalières et des intersyndicats de praticiens.
Pour la FPSH, cette réunion était un "échec total" car le ministère les renvoyait "à des échéances lointaines et à des groupes de travail sans aucune proposition concrète", indique-t-elle dans un communiqué.
"On en a ras la casquette de ces réunions" pour préparer des sous-commissions qui préparent une commission, etc., a commenté à l'APM le président de l'Amuf, Patrick Pelloux.
De même, le président de Samu de France, Marc Giroud, a déploré que ce groupe de travail n'aborde pas directement les préoccupations des acteurs de la permanence des soins, c'est-à-dire la comptabilisation en heures du temps de permanence des soins et la prise en compte de la pénibilité.
Il a également regretté que le groupe de travail soit constitué de deux sous-groupes, "l'un de personnes pressées et l'autre de personnes qui se sentent moins concernées par l'affaire" et qui, pour certaines, ne partagent pas l'inquiétude des acteurs de la permanence des soins.
Les représentants de la Dhos n'ayant pas de mandat pour négocier sur ces points, des membres des syndicats de la FPSH ainsi que de la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) et du Syndical national des pédiatres ont quitté la réunion, après plus de deux heures de discussions, pour tenter d'obtenir des réponses concrètes auprès du cabinet de Roselyne Bachelot.
Sans rendez-vous, cette "vingtaine" de personnes s'est rendue à midi au 4ème étage du ministère pour s'entretenir avec des membres du cabinet, la ministre étant vendredi après-midi à Rennes pour la première réunion d'échanges des états généraux de l'organisation de la santé (Egos).
Les syndicats ont été reçus par deux conseillers de Roselyne Bachelot pendant environ deux heures.
Cette réunion n'a pas abouti à des réponses concrètes mais les organisations syndicales ont indiqué qu'elles attendaient désormais pour lundi matin des propositions, qu'elles viendront chercher au ministère de la santé.
En attendant, le mouvement de grève de la permanence des soins continue, précise la FPSH dans son communiqué.
"Nous ne pouvons pas suspendre le mouvement au motif que des études seront faites", a souligné Marc Giroud, déclarant toutefois qu'il gardait espoir qu'une solution puisse être trouvée à cette situation.